La foi ne peut être autre que la vie en vérité». Encore faut-il,
souligne l'auteur, qu'on ne l'identifie pas sans plus à la religion
(comme pratique religieuse). «L'espérance - écrit encore l'auteur -
qui m'a porté à proposer mes réflexions (…) est celle de contribuer
à approfondir la perspective d'une rencontre féconde entre
philosophie et foi.» Il se penche tout d'abord sur l'alternative
entre l'angoisse de l'amour et l'abandon filial au Père de Jésus.
Après ces trois premiers moments, il présente le développement de
ces thèmes dans un sens plus précisément chrétien (d'un
christianisme non-religieux à la Bonhoeffer). Puis est tracé le
profil du christianisme regardé comme expérience de fidélité et,
précisément pour cela, comme foi critique s'incarnant dans des
formes quotidiennes de la vie. En conséquence il faut chercher à
comprendre quelles sont la force d'attraction et l'énergie
spécifique qui peuvent offrir à la foi non une issue religieuse,
mais une incarnation conforme à la Parole qui l'a suscitée.
Finalement est affrontée la question de la centralité de la
résurrection dans la foi chrétienne et dans son incarnation
historique (la résurrection conçue comme horizon et source de vie
nouvelle dès à présent). - S. Decloux sj