Incorporazione alla Chiesa e comunione. Aspetti teologici e canonici dell'appartenenza alla Chiesa

R. Coronelli
Morality and law - reviewer : Léon Renwart s.j.
Dans sa thèse de doctorat, Renato Coronelli compare les deux Codes de droit canon, celui de 1917 et celui de 1983, au point de vue de l'appartenance à l'Église par le baptême. Une première partie décrit la position du Code de 1917 et sa doctrine rigide (une Église et des sectes). L'encyclique Mystici corporis de Pie XII (1943) élargit ces vues et donne lieu à de nombreuses interprétations (C. en décrit cinq). Elle est suivie, à Vatican II, par les échanges qui amenèrent à concevoir une appartenance à divers degrés assurant une communion plus ou moins entière. La seconde partie détaille l'histoire de la formulation de cette doctrine. Il en décrit les essais successifs dans les propositions d'une Loi fondamentale de l'Église. Le c. 205 promulgue enfin: «Sont pleinement dans la communion de l'Église catholique sur cette terre les baptisés qui sont unis au Christ, dans l'unité visible de cette Église, par les liens de la profession de foi, des sacrements et du gouvernement ecclésiastique». Dans celle-ci, cette pleine communion peut être perturbée par l'état de péché; elle peut aussi être affectée par des peines canoniques qui font obstacle au plein usage des droits inhérents à cette communion, en particulier les divers degrés d'excommunication.
L'A. examine ici les abandons explicites d'appartenance et se demande si le refus par les fidèles de l'impôt spécial (Kirchensteuer) perçu par certains États constitue une apostasie au sens canonique du terme. Il opte plutôt pour une faute plus ou moins grave selon les cas. Concernant les autres communautés chrétiennes avec lesquelles l'Église catholique se reconnaît unie par des liens réels, l'A. fait le point des notables assouplissements apportés par le Code à la discipline de la communicatio in sacris. Il précise les domaines où celle-ci est désormais permise et les conditions requises pour en bénéficier (sans oublier celle de prévenir, le cas échéant, les autorités de l'Église-soeur).
Menée avec grand soin, cette étude éclaire bien la question et met en valeurs ses aspects dogmatiques et disciplinaires. L'A. relève la difficulté fondamentale du thème, à savoir le fait que l'Église est un mystère. Elle ne peut se décrire adéquatement au moyen d'une seule image, d'un seul concept, d'un seul modèle. Rappelons-le, Vatican II lui-même a laissé coexister dans LG le schème pyramidal ancien et l'image de l'Église-communion. Dans l'état actuel des choses, se pose néanmoins déjà une question: «La responsabilité des ruptures qui se sont produites dans l'unique Église du Christ (LG 13) est-elle uniquement le fait de ceux qui l'ont quittée?» Des auteurs catholiques sérieux l'ont mis en doute, à bon droit. Dans ces conditions, ne conviendrait-il pas que chacune des parties «balaye devant sa porte» sans attendre que l'autre fasse le premier pas? - L. Renwart, S.J.

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