Parus tardivement, les actes de ce colloque concluent un séminaire
de recherches qui s'est tenu durant trois ans au Collège des
Bernardins de Paris. Ils mettent en évidence ce « lien
étrange », « insolite », lien familial « plus
consistant que le lien conjugal » qui cherche aujourd'hui ses
nouvelles figures, non contractuelles, mais instituées ; le
tout représente un apport significatif dans un débat politique qui
dépasse de loin la scène française. La brillante introduction de
Jacques Arènes dit le propos, qui englobe aussi bien la filiation
juridique - aujourd'hui narcissiquement connotée - que
l'adoption spirituelle soutenue par les institutions religieuses.
Dans la pléiade d'interventions historique (C. Bellon),
psychanalytique (J.-P. Lebrun), philosophiques (B. de
Villers, F. Bonardel), clinique (M. Katz-Gilbert), on
épinglera la substantielle clarification juridique de X. Dijon
(« De la filiation à l'institution » : un modèle),
la réflexion sur les magistères du progrès de S. Deprez
(« Défaire le genre, redéfinir la norme ») et
l'indispensable mise en perspective théologique de D. Foyer
(« la filiation spirituelle », telle que Jésus l'incarne)
- N. Hausman s.c.m.