Parmi les articles des volumes des années 2020 et 2022 du Jahrbuch für Antike und Christentum, publié par l’Institut Dölger (Bonn) chez Aschendorff, notons plusieurs études sur le judaïsme ancien : « Le judaïsme au I^er millénaire au nord des Alpes d’un point de vue archéologique » (S. Ristow, avec carte) ; « Un double acrostiche au service de la polémique anti-juive dans les Instructiones de Commodien 1,38 » (J. Walter). Mais ce vol. contient surtout un important dossier sur la migration dans les discours de l’Antiquité tardive et son rapport avec le religieux, constituant les Actes des fameuses Conférences d’Oxford (organisées par l’Oxford Migration Studies Society) en 2019 dont voici les principaux chapitres : « Le migrant rhétorique et la migration dans la rhétorique de l’Antiquité tardive » (A. Cohen, A. Handl) ; « Tous les chemins mènent au conflit ? La migration chrétienne vers Rome vers 200 » (A. Handl) ; « Nostra civitas. Hérésie, charité et communauté à Rome au V^e siècle » (S. Cohen) ; « ‘‘Les bataillons de l’impiété’’. Stratégies rhétoriques de Victor de Vita et perspective sur la migration vandale en tant qu’événement religieux » (É. Fournier) ; « Le conte de la servante dans un format du quatrième siècle. Ausonius et Bissula » (M. Kahlos) ; « Magi en mouvement. La fabrication d’une image au début de la Rome chrétienne » (F. Harley-McGowan) ; « Où Jean a-t-il été baptisé ? De Béthanie à Bethabara et retour » (J. Wright Knust).

Dans le vol. de 2021-2022, constitué de varia, remarquons, entre autres, de C. Hornung, « À quoi reconnaît-on un chrétien ? Observations de l’Antiquité tardive » ; D. H. Sick, « Clément et l’Inde » ; D. Vaucher, « Prière, exorcisme et magie. La construction ecclésiale de rituels légitimes et illégitimes à l’exemple de la légende de Cyprien ». On n’oubliera pas le bulletin critique de plusieurs ouvrages, toujours percutant.