À la suite des deux exhortations apostoliques Gaudete et exsultate (2018) et Christus vivit (2019) du pape François, André Bonet et Michel Bonasell, tous deux auteurs d’ouvrages de spiritualité, dressent dans ce livre préfacé par le Card. Tagle le portrait de 20 jeunes reconnus ou en cours de reconnaissance par l’Église.

Ce recueil s’ouvre avec la biographie de Thérèse de Lisieux, pour terminer avec celle du jeune Carlo Acutis, mis à l’honneur par le pape François et prochainement béatifié. Entre ces deux portraits se trouvent les biographies d’autres jeunes « héros de la foi » qui, « à travers la diversité de leur personnalité, laïcs ou religieux, issus de différentes conditions sociales et des cinq continents, (…) rendent compte à la fois de la catholicité – l’universalité – de l’Église, d’une nouvelle sainteté et d’un nouveau printemps de Dieu si bien évoqué par le pape Jean-Paul ii » (introd., p. 13). L’objectif était à la fois de révéler en moins de dix pages les aspects essentiels de la vie d’une Thérèse de Lisieux ou d’un Dominique Savio, et de faire découvrir la vie de jeunes moins connus (le Card. Tagle, philippin, évoque Jacques Fesch et Anne de Guigné dans la préface ; en Europe, nous sommes plutôt heureux de faire connaissance avec la jeune japonaise Satoko Kitahara, ou l’égyptien Taïssir Tatios).

L’ouvrage offre plusieurs compléments : un cahier central en couleur permet de mettre un visage sur chaque nom, une bibliographie ouvre la porte à la recherche de plus amples informations sur les jeunes présentés, et d’autres annexes renseignent sur les étapes de reconnaissance de la sainteté dans l’Église, donnent une liste non exhaustive de 50 autres jeunes du monde entier morts en odeur de sainteté, et reprennent plusieurs paragraphes de Gaudete et exsultate (dans l’ordre, mais sans mention des différents numéros).

Malgré de trop nombreuses coquilles et plusieurs imprécisions (p. ex., les auteurs semblent confondre Ste Thérèse d’Avila et Ste Thérèse de Lisieux : « À dix-neuf ans, elle [Élisabeth de la Trinité] relate dans son journal, à la lecture du Chemin de la perfection de Sainte Thérèse : “Je suis l’épouse de Jésus (…)”. Elle est saisie par ce que la sainte de Lisieux écrit sur l’oraison et la mortification intérieure », p. 90 ; « (…) un attachement plénier au Christ. “Le seul Amour sur lequel nous serons jugés au soir de notre vie”, pour reprendre le mot de saint Jean de la Croix », p. 55, entraîne un changement sémantique par rapport à la traduction traditionnelle « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour » ; « Filles de Marie » au lieu de « Filles de Marie Auxiliatrice », p. 40 et 43), ce livre offre un inspirant et beau patchwork de figures de sainteté parmi les jeunes des derniers siècles. — C. Baumet