Dans l’esprit de la plupart des gens, le concile Vatican i se réduit aux deux grands textes votés que sont l’infaillibilité pontificale et la constitution Dei Filius. On regarde d’ailleurs souvent ce Concile comme dépassé et inopérant aujourd’hui. D’où l’intérêt de cet important ouvrage de 400 pages dans lequel l’A. a réuni 19 études publiées entre 1984 et 2021.

Les articles sont réunis en quatre catégories. Ils abordent en 1^er lieu le contexte conciliaire et les grands thèmes qui ont marqué le Concile, même s’ils n’ont pas fait l’objet de votes : la vie religieuse, les missions, les relations avec les états, p. ex. Les 5 études suivantes abordent la question de la primauté pontificale dans la tradition et telle qu’elle a été abordée au Concile. On le sait, un concile a beau être un acte collégial, on ne peut négliger l’influence de certains de ses membres. C’est pourquoi l’A. aborde ensuite quatre figures qui ont marqué le 1^er Concile du Vatican, mais qui ne sont pas forcément des plus connues. Enfin, les dernières études sont regroupées en forme d’ouverture sur l’exercice du primat à travers l’histoire, jusqu’aux remises en cause contemporaines. Mais la dernière étude nous paraît aussi particulièrement pertinente puisqu’elle aborde, à partir de Vatican i la question encore brûlante aujourd’hui de la réforme de l’Église et de ses enjeux. Un ouvrage dense, mais qui offre des ouvertures et des réflexions qui seront fécondes pour ceux qui s’intéressent à la réforme et l’unité de l’Église au xxi^e siècle. Preuve supplémentaire, s’il en fallait, que tout renouveau, s’il est authentique, ne peut que s’appuyer sur l’histoire. — G. L.