Un dialogue passionnant entre Éric de Rus, professeur de
philosophie, familier d'Edith Stein, auteur de publications
d'anthropologie religieuse, et Mireille Nègre, première danseuse de
l'Opéra de Paris, puis carmélite pendant dix ans, avant de devenir
«danseuse pour Dieu» comme vierge consacrée, tout en animant une
Académie de danse à Paris. Qu'on en juge plutôt!Question: «Du coeur
de votre consécration, de quelle manière vivez-vous l'alliance de
l'art et de la vie dans la recherche du geste juste? Et n'y a-t-il
pas là le rappel de la vocation de chaque baptisé?» (p. 82). -
Réponse: «Le Dieu que j'adore est l'homme que j'aime. J'ai
découvert le Dieu qui me cherche et l'homme qui m'épouse. Il est
l'amour humain dont le coeur a soif et l'amour divin dont l'esprit
a faim… Ma consécration s'est effectuée à Notre-Dame de Paris par
le cardinal Lustiger avec quatre de mes consoeurs… Chaque baptisé
vit sa foi selon sa vocation propre et l'appel que Dieu lui
adresse. Les ordres religieux eux-mêmes sont au service de notre
vocation baptismale et non l'inverse…» (p. 84).À travers ces
questions-réponses, une sorte de «pas de deux», nous découvrons que
«l'âme de la danse», mobilisant toute la grâce du corps humain,
traduit la visite du Dieu transcendant dans une démarche
spirituelle de tout l'être. Ce livre de réflexion nous mène à la
prière contemplative. Merci aux AA. de nous aider à prier ainsi et
de nous faire vivre de cette prière qui unifie notre personne en la
rendant docile à Dieu. - J. Radermakers sj