L'enseignement de la théologie dans les ordres mendiants à Paris au XIIIe siècle
J.-M. GoglinHistory - reviewer : Bruno Clarot s.j.
Mais à partir de 1350, écrit J.-M. Goglin, toutes les Universités européennes ouvrent des facultés de théologie et bientôt l'enseignement se stérilise, en se contentant de répéter les grands maîtres. On n'a pas su non plus renouveler les méthodes d'exégèse par l'étude des langues anciennes. Devant cette sclérose, on ne pourra éviter les réactions sceptiques, «mystiques» ou fidéistes qui annoncent Luther. Duns Scot († 1308) fut le dernier grand théologien.
L'ouvrage se divise en trois parties: 1/- Le cadre pédagogique: l'institution scolaire, la fondation des grands studia parisiens, le studium comme centre intellectuel en trois étapes, 1229-1249,-1274,-1320. 2/- La scolarité en théologie: distribution du temps, programme des cours, méthode (lecture, dispute, prédication). 3/- Les grands maîtres: Albert le Grand, Thierry de Freiberg, Maître Eckhart - Thomas d'Aquin - Bonaventure, Roger Bacon, Jean Duns Scot.
Simple travail de «maîtrise» (licence), ce livre ne vise pas à l'originalité, mais cherche à grouper de façon cohérente toute une série de données éparses. «C'est un travail de synthèse claire et bien charpentée» (A.Vauchez). Un Appendice fournit une précieuse chronologie détaillée des grands théologiens parisiens et de leurs oeuvres principales entre 1217 et 1323. - B. Clarot, S.J.