Ce livre fait partie d’un diptyque consacré à l’homme : le premier, doctrinal, s’interroge sur le propre de l’homme ; le second, plus historique, se penche sur le soi-disant humanisme postmoderne. Le point de départ qui sert de repoussoir est la négation actuelle massive d’une différence de nature entre l’homme et l’animal (donc d’une hiérarchie), et l’affirmation, au mieux, d’une différence de degré entre eux. Initiées chez Darwin, ces thèses se retrouvent dans l’éthologie, l’écologie profonde et l’antispécisme de Singer. Là contre, Bertrand Souchard, qui s’est spécialisé dans l’approche philosophique des sciences et du christianisme, énonce une thèse et une méthode originales. Il affirme que, pour penser le spécifique humain, il faut le comparer non seulement à l’animal, mais aussi à l’ange – ce que signifie le titre pascalien. Il évite ainsi d’adopter une posture trop réactive vis-à-vis du courant animaliste ; il prévient…