Deux Carmes, de grand renom dans les milieux thérésiens, alternent leur voix pour nous introduire à cette méthode d'oraison que la Madre découvrit après de longs tâtonnements. Partant donc de l'oraison discursive, qu'elle pratiqua «approximativement», elle suivra bientôt la méthode plus affective d'Osuna qui la conduisit pourtant dans l'impasse. L'oraison de recueillement naîtra de ces douleurs, et de la rencontre de la méditation ignatienne (27): réaliser la présence du Christ en soi permet de s'entretenir coeur à coeur avec le Seigneur des évangiles, quitte à s'aider d'un bon livre (elle-même le fit durant 18 ans), d'une image sainte, d'une prière vocale. Mais ce n'est là que le premier degré de dévotion, qui tend à la contemplation parfaite.
Viennent ensuite, si Dieu le veut, les «oraisons surnaturelles», décrites par le Père Abiven dans la Deuxième partie; ici, toute l'initiative appartient à Dieu, et voilà l'orant «capté», apparemment sans cause, par la joie, la douleur, des lumières nouvelles… Ces grâces diverses (oraison de quiétude, de recueillement, nuit passive du sens ou de l'esprit, oraison d'union) ne sont pas la sainteté, mais elles font de leur bénéficiaire un témoin, souvent pour quelque «mission impossible». On sera donc, conclut ce petit manuel, «plus utile à l'accompagnateur qu'à l'accompagné», réservé et prudent dans l'accueil de ces états, et prompt à revenir toujours «à cette oraison de recueillement en présence du Seigneur que Thérèse de Jésus a si bien et si longuement décrite (104). - N. Hausman, S.C.M.

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