Le concile de Trente eut entre autres objectifs la réforme des
ordres religieux, préconisant le retour à la règle primitive. Au
début du 17e siècle, le monastère cistercien de Port-Royal entendit
honorer cette requête conciliaire. Et, en grande partie sous
l'impulsion d'Angélique, Antoine et Agnès Arnauld, de Saint-Cyran
et Antoine Singlin, de «nouvelles» constitutions furent composées
pour cet établissement entre 1627 et 1648-1665, et éditées en 1665,
1674 et 1721. L'A. suit pas à pas la rédaction de ces
constitutions, en les comparant d'ailleurs avec celles d'autres
instituts religieux, mettant en exergue qu'elles étaient en accord
profond avec l'inspiration bénédictine et cistercienne. Suivra-t-on
l'A. jusque dans ses positions ultimes, qui estime que l'importance
accordée à la liturgie, notamment l'adoration eucharistique, et à
la lecture de la Bible et des Pères, y compris par les laïcs,
étaient comme des signes avant-coureurs de Vatican II? L'esprit
est-il le même dans les deux cas de figure? … - B.J.