En vue du Grand Jubilé de l'an 2000, l'A., professeur de théologie
sacramentaire, traitait du sacrement de pénitence en cinq
chapitres, répartis selon le canevas de la formule d'absolution: la
miséricorde du Père, la résurrection du Fils, l'envoi du
Saint-Esprit, le ministère de l'Église, le pardon du prêtre. Le
menu est varié: des notes exégétiques (hesed, rahamim, charis,
eleos); un commentaire du Notre Père; une longue considération de
l'évangile du Christ qui libère et qui restaure (depuis
l'annonciation, le combat contre Satan, les pardons offerts…
jusqu'à la Cène, au mystère pascal et à la descente aux enfers); un
aperçu historique du ministère de réconciliation dans l'Église:
sacrement non réitérable; pénitence monastique, qui d'«exécrable
audace» (Tolède 589) devient «utile à tous les hommes»
(Châlons-sur-Saône 644) , tarification des peines; obligation de
confession annuelle «à son curé» (Latran 1215)… L'A. insiste sur le
caractère ecclésial de la confession privée; il justifie la
nécessité de l'aveu par l'aspect communautaire du péché et du
pardon; il souligne l'obligation de confesser personnellement les
péchés graves déjà pardonnés, qu'ils l'aient été par une absolution
collective ou par l'exercice de la contrition parfaite. Il étudie
les rapports de la pénitence avec les autres sacrements: p. ex. «le
mariage trouve son origine dans l'union (réconciliation) de
l'époux-Christ avec l'épouse-Église». Il rappelle que la force de
l'eucharistie pardonne tous les péchés quotidiens. Citant
Reconciliatio et Paenitentia (1984), il note combien Jean-Paul II
insiste sur le lien entre péché personnel et péché social. De la
même exhortation apostolique il cite: La pratique de ce sacrement,
quant à sa célébration et à sa forme, a connu un long processus de
développement. Puisse l'ouvrage ici recensé contribuer à en
prolonger l'évolution, et, dans un souci véritablement pastoral,
inciter les chrétiens qui ont massivement déserté le sacrement, à y
retrouver la joie du pardon. - P. Detienne, S.J.