En 2021 se célébrait un centenaire passé assez largement inaperçu : celui du rétablissement des relations diplomatiques entre l’État français et le Saint-Siège. À cette occasion, le diocèse de Cahors et l’Institut Catholique de Toulouse ont organisé un colloque sur La séparation des Églises et de l’État dans le Lot en 1905, dont le présent ouvrage offre les actes.

La séparation fut d’une telle violence pour les catholiques français qu’il n’est pas inutile d’en parcourir rapidement l’histoire à plus d’un siècle de distance et d’en comprendre les enjeux en clarifiant le vocabulaire juridique, souvent obscur pour le commun des croyants.

Comprendre l’histoire ne se fait pourtant pas dans l’abstrait. C’est pourquoi des historiens et des juristes locaux et de l’université de Toulouse – belle illustration d’une coopération possible avec l’université publique s’il en fut – nous présentent la situation dans le diocèse de Cahors.

Enfin, la compréhension de l’histoire doit nous permettre d’éclairer le présent. On prend ainsi, dans un 3^e temps, un peu de distance pour réfléchir à deux questions anthropologiques et philosophiques présentes en filigrane dans les présentations : celle de la valeur de la conscience d’une part, et celle de la manière dont on peut comprendre la présence de l’Église dans la société. Deux réflexions profondes qui font écho à la situation d’aujourd’hui où la laïcité et l’Église de France ont à se repenser et à se repositionner dans un contexte humain, politique et religieux nouveau, mais qui pose à l’homme toujours les mêmes questions.

Un ouvrage bref, ancré dans une situation locale, mais qui donne largement à penser. — G. L.