Cet ouvrage rassemble onze contributions qui ont leur origine dans un colloque international tenu à l’École Normale Supérieure et à la Sorbonne en 2016. L’objectif poursuivi y est de croiser deux questions historiques : celle de l’exercice du pouvoir par les femmes et celle des interprétations des femmes bibliques. Ce sont ainsi différents sondages qui, de l’époque romaine au xvii^e siècle, proposent une analyse de la manière dont les figures bibliques féminines ont été « convoquées à des fins d’exhortations, d’éloge, de dénonciation ou d’enseignement moral, dans les textes comme dans les images » (p. 26). Les différentes contributions font ainsi émerger quelques grandes figures bibliques comme Judith ou Esther qui sont mises au service de la construction d’un pouvoir féminin tandis que d’autres comme Jézabel ou Hérodiade mettent en garde contre ses déviances. Parmi ces différentes figures féminines, celle de Marie émerge progressivement tout à la fois comme une figure royale et un modèle d’humilité. Le volume se présente ainsi comme un ouvrage rigoureux, apte à nourrir les questions actuelles à partir de l’histoire de la réception des grandes figures bibliques féminines. — A.d.B.