Le sujet sur lequel se fixe l'A. de ce petit livre bien structuré
et bien documenté est celui des écrits qui ont eu tendance à se
multiplier ces trente ou quarante dernières années et qui parlent
d'expériences vécues à l'approche de la mort réelle, alors que les
fonctions vitales en certains cas semblaient s'être éteintes. L'A.
qui a le plus contribué à donner à ces récits un poids apparemment
décisif, mais en fait bien exagéré, est R. Moody auquel on doit le
titre Life after Life, traduit en français «La vie après le vie.
Enquête à propos d'un phénomène. La survie de la conscience après
la mort du corps». Arnaud Join-Lambert rappelle un certain nombre
de récits déjà bien anciens, auxquels ont succédé des
« expériences » (Erlebnis, mais non Experiment ou
Erfahrung) d'aujourd'hui et d'hier.Critiquant justement les
propositions faites par certains auteurs pour favoriser de manière
décisive le « bien-mourir », il met en cause la
systématisation. «Dans ce domaine si complexe, mystérieux et intime
de proximité avec la mort, la nôtre comme celle de nos proches, les
N.D.E. (Near Death Experiences) ne nous aident pas à maîtriser quoi
que ce soit. Se baser sur de tels phénomènes pour comprendre la
mort et mieux l'appréhender peut générer illusion et déception. Que
ce soit selon une perspective philosophique ou théologique,
l'espérance est d'un autre type.» (p. 110) - S. Decloux sj