Lo Spirito Santo nei commentari al quarto vangelo di Bruno de Segni, Ruperto di Deutz, Bonaventura e Alberto Magno
G. FerraroHoly Scripture - reviewer : Yves Simoens s.j.
Une fois de plus, le lecteur dispose d'un précieux dossier de textes traduits en italien, de consultation commode. La cohérence par rapport aux devanciers se fait sentir, sans doute plus que l'innovation, mises à part les particularités augustiniennes dues à la controverse donatiste par exemple. Le génie propre de Rupert apparaît le mieux. Sa «doctrine à travers l'exégèse» (pp. 103-106) manifeste son principe de lecture mariale - appliquée également au Cantique des Cantiques.
Avec Bonaventure, la distance du commentaire par rapport au texte même de Jean s'accentue. La tendance à se servir du texte comme prétexte à développements théologiques et dogmatiques s'accentue. Albert le Grand continue dans le même sens mais l'attention à la lettre de l'évangile semble plus soutenue. Le péril d'une distanciation trop forte est conjuré, mais la pente persiste quand même. Par rapport à l'exégèse des Pères et celle de notre temps qui est sensible au langage plus encore qu'à l'histoire, le point à retenir semble précisément celui-là, en particulier en ce qui concerne l'évangile johannique. Le sens se dégage grâce à une lettre soigneusement structurée (cf. pp. 180-181). Mais dès lors le contexte respectif des versets considérés gagne à être mieux pris en compte, surtout quand les mentions explicites de l'Esprit se font plus rares, déjà au cours de la vie publique (cf. les groupes des péricopes concernées de Jn 1 - 13), mais plus encore en Jn 18 - 21. - Y. Simoens, S.J.