Megillot. Rut, Cantico dei cantici, Qoèlet, Lamentazioni, Ester, Traduzione Interlineare Italiana éd. R. Reggi

Col.
Holy Scripture - reviewer : Jean-Louis Ska s.j.
Il s'agit du sixième volume dans la même collection, après les traductions interlinéaires de l'Exode (2001), de la Genèse (2003), des Psaumes (2004), des prophètes mineurs et d'Isaïe (2005). L'A. se propose de terminer la traduction du texte massorétique en 2006 et de toute la Bible en 2009. Le texte hébreu est celui de la Biblia Stuttgartensia (BHS), ce qui veut dire en gros celui du Codex de Saint-Pétersbourg datant de 1008 (B19A ou L[elingradensis]), mais l'A. s'est aussi servi du premier volume de la Biblia Hebraica Quinta sur les Meghillot. La Biblia Hebraica Quinta devrait remplacer progressivement la BHS dont tout le monde connaît les qualités et les défauts.
Une brève introduction explique le but de cette traduction interlinéaire et ses options principales. Le texte hébreu des «cinq rouleaux» est ensuite imprimé et accompagné, ligne par ligne, d'une traduction littérale qu'il faut lire de droite à gauche comme l'hébreu. Il s'agit plus exactement d'un décalque du texte hébreu et R. Reggi n'hésite pas à contrevenir aux règles de la grammaire ou de la sémantique pour mieux rendre le texte original. Il introduit également un certain nombre de néologismes, p. ex. mattonare pour «fabriquer des briques», sacerdotare, «exercer le sacerdoce», sabbatare, «célébrer le sabbat». Au pied de chaque page, le lecteur trouvera la traduction en italien de la conférence épiscopale italienne (CEI) et les références marginales de cette même traduction, celles de l'Ancien Testament à gauche et celles du Nouveau Testament à droite. Les mots soulignés dans cette traduction indiquent les passages où celle-ci s'éloigne du texte hébreu. Les mots soulignés dans la traduction interlinéaire sont des mots présents dans l'hébreu, mais omis dans la traduction de la CEI. Quelques notes marginales expliquent les mots difficiles, les éventuelles corrections de l'hébreu ou les choix de la traduction.
L'ouvrage veut contribuer à une meilleure connaissance du texte hébreu et de sa traduction. Il est donc important de le juger selon ces critères et de ne pas y chercher une vraie traduction. Il reste quelques problèmes, bien entendu. Par exemple, le parfait de Rut 4,5 est traduit littéralement par un passé simple, qu'il s'agisse du qéré ou du ketib: acquistai («j'achetai») ou acquistasti («tu achetas»). Or, il s'agit d'un exemple de formulation performative: «j'acquiers» (texte préféré par beaucoup d'interprètes) ou «tu acquiers». Le locuteur (Booz) fait ce qu'il dit au moment où il le dit. La CEI traduit par un futur, ce qui est sans doute plus compréhensible, mais ne rend pas les nuances exactes du texte hébreu. Les difficultés de la traduction de Qohélet et du Cantique sont bien connues elles aussi. Toujours est-il qu'il s'agit d'un excellent instrument de travail et qu'il faut souhaiter à son auteur de pouvoir porter sa tâche à bonne fin. Il existe des instruments de ce type en allemand et en anglais - voir The Interlinear Hebrew-Aramaic Old Testament: With Strong's Concordance Numbers Above Each Word, éd. Jay P. GREEN, Peabody, MA, Hendrickson, 1993 - mais il n'y a pas de vrai équivalent en français. - J.-L. Ska sj

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