Grand prédicateur du xix^e siècle, le p. Augustin-Marie du Très-Saint-Sacrement (1820-1871) a un message important à délivrer à notre temps. Car s’il n’est pas le plus connu ni le plus prolixe parmi ses pairs, il a une manière bien à lui de toucher son auditeur, une parole dans laquelle il s’engage tout entier, n’hésitant pas à convoquer dans son discours sa vie, ses émotions, ses errances de jeunesse et ses insatisfactions. 150 ans après sa mort, les accents de sa prédication rejoignent avec une actualité particulière les questions que porte l’homme d’aujourd’hui, ballotté par de multiples promesses de bonheurs humains qui le laissent immanquablement déçu, blessé ou blasé.

Fils de commerçants juifs libéraux, pianiste virtuose dès l’âge de 4 ans et demi, Hermann Cohen fréquente les grandes personnalités de son temps. Grisé par ses succès artistiques, mais peinant toutefois à rembourser les dettes occasionnées par sa passion dévorante du jeu, il est soudain submergé par la grâce lors de l’élévation de l’hostie, pendant une messe à laquelle il est providentiellement présent pour remplacer le chef de chœur empêché. Il reçoit le baptême le 28 août 1847 et se dévoue dès lors inlassablement à la diffusion du culte eucharistique, notamment par l’œuvre de l’adoration nocturne. Entré au Carmel en 1849, ordonné prêtre en 1851, il est rapidement invité à œuvrer à la restauration du Carmel en France, déployant dès lors partout ses talents de prédicateur.

L’ouvrage offre la majeure partie des textes connus (dédicaces, prières, sermons, avis spirituels, conférence) du p. Augustin-Marie, chacun brièvement présenté dans son contexte et ses thématiques : le bonheur, la Vierge Marie, l’eucharistie, l’amour pour Jésus-Christ, et la tristesse que Jésus-Christ ne soit pas davantage aimé et connu. — M.-D. Weill c.s.j.