Samtal med den värdefulla naturen. Ett studium av Miljöetiken hos Knud Logstrup*, Holmes Rolston III och Hans Jonas
S. KvassmanMorality and law - reviewer : Debrun
Selon l'A., notre perception de la réalité peut contenir des expériences personnelles et des faits scientifiques que la phénoménologie de Løgstrup nous aide à interpréter. La science montre des interactions entre les processus de la nature - ce qui permet de parler de «totalités» - et de la façon dont les choses tiennent ensemble, fournissant ainsi une ouverture à la philosophie et à la théologie. La présentation trinitaire de Moltmann est intéressante car, sans être hiérarchique, elle protège la dignité humaine et relie l'homme aux processus naturels.
Kvassman trouve raisonnable de distinguer les compréhensions courante et scientifique de la nature. Si, par delà les expériences scientifiques, nous pouvons tenir compte de nos expériences immédiates de la nature dans notre relation à l'environnement, la porte est ouverte à l'éthique. L'expérience de la nature peut être également source de plaisir et de créativité. Kvassmann pense qu'il existe dans la nature des valeurs intrinsèques, mais il faut les compléter par leur valeur écologique, ceci valant également pour les phénomènes naturels. Il adopte un point de vue objectiviste sur les valeurs perçues par nos sens. Il s'agit là d'une forme de réalisme moral qui permet de faire dialoguer la nature et l'écologie pour la préservation des écosystèmes.
Mais ceci ne peut se faire aux dépens de la dignité de l'homme, malgré la communauté existant entre la nature et l'homme. La nature peut être considérée comme un objet moral donnant lieu à des obligations morales, ce qui nous amène à une éthique écologique légèrement biocentrique, basée sur l'interaction entre l'homme et la nature. Dans la nature, tout tend vers une fin et nos actions devraient tenir compte de cette finalité; mais il n'existe pas de règles objectives indépendantes des situations concrètes pour fixer nos priorités. Nous avons à sauvegarder la nature parce que nous réagissons l'un sur l'autre. Notre degré de responsabilité dépend de notre pouvoir d'écarter les menaces contre l'environnement. - J. Debrun.