Le mal peut servir le bien; la souffrance est éducative; le mal
vient de la liberté donnée à l'homme… très bien, mais l'origine du
mal ne dépend pas de la liberté humaine. Constatant l'insuffisance
de la philosophie à proposer une solution adéquate à l'énigme du
mal, les AA., un couple chrétien, interrogent l'Écriture:
souffrance, réalité inévitable de la vie; Job, le révolté; un Dieu
silencieux; un Dieu en colère; un Dieu lent à la colère; un Dieu
d'amour qui souffre avec nous. Ils concluent que la Bible nous
éclaire peu sur le surgissement irrationnel du mal, mais qu'elle
nous propose une réponse d'espoir: un monde nouveau où le mal et la
mort auront définitivement disparu. Ils se disent, en dernière
page, «résignés à confesser le caractère énigmatique du mal et de
son origine». Notons qu'ils prennent soin d'appuyer leurs
réflexions sur les travaux de philosophes et de théologiens
renommés (Luigi Pareyson, Jacques Poujol, Adolphe Gesché…), dont
ils reproduisent de précieux extraits. L'ouvrage de François
Varillon, La souffrance de Dieu, n'est pas cité. - P.
Detienne sj