Dans la foulée du concile Vatican II et tout ce qui toucha aux
profondes mutations de la société des années suivantes, l'Aumônerie
catéchuménale constitua une entreprise originale visant à prendre
en considération les conditions de vie concrètes des jeunes en âge
de scolarité: leur transmettre la foi n'était plus chose allant de
soi, tandis que l'aspect de libre choix de leur part était un axe
privilégié de ce type de pastorale. Une telle optique conserve
d'ailleurs ses partisans, tout comme ses opposants plus ou moins
sévères. L'intérêt de l'ouvrage réside à la fois dans son apport
historique - la première partie retrace l'histoire de cette
expérience ainsi que les réactions qu'elle suscita, donnant
notamment plusieurs documents et témoignages d'acteurs - et dans
son côté plus réflexif, faisant l'objet de la seconde partie, qui
précisément estime qu'il convient de préserver cette approche du
respect de la liberté du jeune. Soyons réaliste: toute méthode a
évidemment ses qualités et ses faiblesses. Et finalement, la leçon
sans doute la plus obvie est qu'il n'a jamais été chose aisée de
transmettre la foi, en respectant en même temps l'impératif
« missionnaire » du christianisme et la liberté de choix
de ceux à qui il s'adresse - mais en va-t-il d'ailleurs autrement
pour la transmission de toute valeur, à commencer par l'éducation
la plus élémentaire? - B. Joassart sj