L'A., spécialiste des pratiques religieuses, expose ici la position
officielle des autorités religieuses (catholiques, protestantes,
orthodoxes, juives, musulmanes, bouddhistes) face aux mariages
mixtes. Sa conclusion générale: grande ouverture, respectueuse de
l'altérité, mais le rabbin n'accompagnera pas le prêtre à l'église;
et le pope ne bénira pas un couple dont un des conjoints est
non-chrétien. À l'exception d'une seule hindoue, de deux
bouddhistes (converties) et de deux orthodoxes, les quelque deux
cents personnes «mixtement mariées» impliquées dans l'enquête sont
toutes catholiques, protestantes ou juives. L'A. étudie divers
sujets qui les concernent: la conversion en vue du mariage; la
pratique religieuse (une religion, ou deux, ou pas du tout); le
statut d'union (concubinage, mariage civil, mariage religieux); le
choix du patronyme; le choix d'un prénom, simple ou double, pour
les enfants (problème d'intégration et d'authenticité); l'éducation
religieuse des enfants (p.ex. baptême ou circoncision); la vie de
famille (fêtes et traditions); les symboles religieux à la maison
(mezouzah, crucifix, tapis de prière…); la nourriture (casher,
ramadan…); les rites funéraires (incinération…). Une mine de
renseignements utiles. - P.-G.D.