La lecture du fameux oracle d’Is 60,1-22 qui commence par ces mots « Lève-toi, resplendis ! » intéresse les débats actuels en Église et dans la société1. Dans ces versets, l’interlocutrice de Yhwh est la ville de Sion, sa ville, comme en témoigne dans le texte hébreu « une avalanche2 » de plus de soixante verbes, pronoms et suffixes possessifs à la deuxième personne du singulier, féminin, tous relatifs à Sion ou à la lumière.
Ce passage prophétique est heureusement connu dans le monde francophone, non seulement grâce à sa présence séculaire dans le lectionnaire pour la solennité de l’Épiphanie, mais encore en raison du succès d’un cantique basé sur ce texte prophétique et intitulé « Debout, resplendis3 ». Dans son récent ouvrage L’Église et le féminin, Anne-Marie Pelletier invite à ne négliger ni l’apport de cette péricope ni la figure…