Le débat provoqué par le motu proprio du pape François Traditionis custodes n’est pas dépourvu de passion – ce qui ne saurait étonner en matière liturgique. Chose plus regrettable, il manque singulièrement d’enracinement dans la pérennité évolutive et homogène de la doctrine. Comme si les critères affectifs, sentimentaux et subjectifs devaient l’emporter sur l’objectivité des principes catholiques. Certes, les deux documents pontificaux que l’on oppose dans cette controverse portent l’un et l’autre sur une question disciplinaire : la faculté d’user du missel tridentin que le motu proprio de Benoît xvi, Summorum pontificum, avait très libéralement prodiguée en 2007 se voit drastiquement restreinte par le pape François en 2021. Il s’agit bien, dans les deux cas, de fixer les normes d’une pratique : qu’est-il licite de faire ou de ne pas…