Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Si jusqu’au milieu du siècle dernier, le pardon était considéré comme le privilège de la conscience religieuse individuelle, il s’invite désormais au plan politique. Trois exemples le montrent : l’Union européenne, les Commissions vérité et réconciliation (CVR) et la justice reconstructive. Ces formes de pardon institutionnel ont pour effet de réajuster les grandes sphères de relations réfléchies par Paul Ricœur (avoir, pouvoir, valoir) et de retrouver des éléments fondamentaux oubliés de nos traditions du pardon.

Introduction

Jusqu’au milieu du xxe siècle, le pardon était presque exclusivement considéré comme une question relevant du domaine religieux et de la conscience individuelle. Ceci est particulièrement vrai dans l’Église catholique. L’on n’était pas sans savoir que le pardon avait une dimension communautaire : le sacrement de réconciliation se vit devant un prêtre ; priant le « Notre Père », nous disons « pardonne-nous » plutôt que « pardonne-moi ». Ultimement cependant, c’est dans la conscience du pénitent, dans sa relation intime avec Dieu, que le pardon semblait avoir son lieu privilégié.

Depuis les années 1950 cependant, le pardon s’est imposé comme une question politique nationale et internationale. Trois exemples le montrent. Le premier est la création, après la Seconde Guerre mondiale, de ce qui deviendra l’Union européenne : les…

Pour lire la suite,

 Connectez-vous

newsletter


la revue


La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

contact


Nouvelle revue théologique
Boulevard Saint-Michel, 24
1040 Bruxelles, Belgique
Tél. +32 (0)2 739 34 80