La bolla Cantate Domino (1442) del concilio di Firenze testimonia un antigiudaismo specificamente cattolico che prende la forma dell'esclusivismo istituzionale; in effetti, condanna tutta la pratica giudaizzante e afferma allo stesso tempo che la grazia divina non è efficace in vista della salvezza che nei limiti visibili della sacrosancta Romana ecclesia. La presa in considerazione del contesto storico e delle ascendenze agostiniane e tomiste del testo, il lavoro di interpretazione di J. Ratzinger et B. Sesboüé getta una luce critica su questo documento.
Un premier volet de cette étude1 a montré comment le théologien allemand F.-W. Marquardt dénonce un certain type d’antijudaïsme présent dans la pensée chrétienne. Il met en garde contre le danger de fixer des limites à l’œuvre de la grâce divine d’une manière qui exclut Israël et contredit l’alliance perpétuelle de Dieu avec le peuple juif historique. Son travail critique vise plus spécifiquement la tradition protestante.
Du côté catholique, la tentation de revendiquer l’exclusivité de l’œuvre divine de rédemption est également présente, mais elle s’exprime de façon différente. Alors que la tradition protestante met l’accent sur l’aspect existentiel et subjectif de la foi, l’Église catholique a cherché dans l’histoire à se définir elle-même comme le nouveau peuple de Dieu en recourant pour cela à des critères plus objectifs et…