Les questions touchant la non-croyance ont été traitées à Vatican II dans trois documents divers. D'abord, Lumen gentium: c'est là qu'est éclairée, de manière neuve par rapport à certaines formules traditionnelles, la question du salut des non-croyants. Tout en étant très ouverte, l'affirmation du Concile ne fait pas penser qu'il serait indifférent de croire ou non. La Déclaration Dignitatis humanae sur la liberté religieuse établit ensuite l'immunité de toute contrainte extérieure pour les non-croyants comme pour les croyants. Gaudium et spes examine les diverses formes de l'incroyance et de l'athéisme, dans un esprit de sympathie, et ouvre formellement un dialogue avec les non-croyants. Le point essentiel consiste néanmoins dans la manifestation de la gravité, pour l'Église, du phénomène contemporain de l'incroyance. Il s'agit de le faire apparaître comme le problème pastoral crucial. Le Concile lui-même cherche à rouvrir à l'homme qui n'ose pas croire le chemin de la foi.