Frederick Field's Prolegomena to « Origenis hexaplorum quae supersunt, sive veterum interpretum graecorum in totum vetus testamentum fragmenta », éd. G.P. Norton op, avec C. Hardin
Col.Sacra Scrittura - reviewer : Jean-Louis Ska s.j.
Les Hexaples nous renseignent aussi sur les discussions entre juifs et chrétiens à l'époque d'Origène, sur l'exégèse patristique et sur le texte hébreu pré-massorétique. Dans son édition des fragments, Field intègre une nouvelle série de textes grecs en se basant surtout sur les travaux de Holmes et Parson. En second lieu, il identifie une série de lectures hexaplariques dans les anciennes traductions syriaques, entre autres la fameuse version syro-hexaplaire faite à Alexandrie entre 615 et 617 et dont le manuscrit le plus important se trouve à Milan (Codex Syro-Hexaplaris Ambrosianus 313inf). Une reproduction lithographique de ce manuscrit parut en 1874. F. Field eut une abondante correspondance avec Ceriani qui travaillait sur ce codex. F. Field est intéressant à plus de point de vue. C'est lui, p. ex., qui nota pour la première fois l'influence d'Homère sur la traduction grecque d'Aquila. Il pense aussi que la septième colonne qui aurait contenu la traduction grecque d'Origène lui-même n'a jamais existé ou s'est perdue à tout jamais. La traduction en anglais de la préface du travail de F. Field n'est en fait que la première étape d'un projet beaucoup plus vaste, celui d'une nouvelle édition complète des Hexaples. Les universités de Leyde et d'Oxford se lancent dans cette vaste entreprise. Voilà donc un ouvrage qui ne pourra que réjouir le spécialiste en la matière. - J.-L. Ska sj