Dans le domaine français, de Chateaubriand à Vigny, toute l'inquiétude du siècle se traduit dans sa référence au Christ, vu tantôt comme exemplaire et surhumain, tantôt comme paré des prestiges de la divinité (Lamartine), tantôt comme douloureux (Hugo), tantôt comme objet d'un appel pathétique (Husserl) ou d'une résignation farouche (Vigny).
Viendra ensuite une éclipse du Christ, laquelle débouchera sur l'interrogation de plus en plus angoissée: «Le christianisme disparu, que va-t-il advenir?». Dans les cinq derniers chapitres, on assiste à l'approfondissement de la question, de Renan à Dostoïevski, puis chez leurs épigones et dans une sorte de diaspora, où elle se diversifiera et se nuancera sans jamais parvenir à l'espoir d'une réponse claire et définitive.
Sans doute, et nous rejoignons ainsi la conclusion de l'auteur, l'apport durable du romantisme aura-t-il été de nous rappeler que Jésus-Christ, vrai Dieu, est aussi un homme en tout semblable à nous, hormis le péché, et que sa vie terrestre nous intéresse donc aussi jusque dans ses détails. - †L. Renwart, S.J.