L'Église dans la mondialisation. L'apport des communautés nouvelles. Colloque de Rome
(éd.) H. CattaLiturgia e pastorale - reviewer : Paul Detienne s.j.
Si les autres possibilités sont écartées (association publique, institut de vie consacrée, société de vie apostolique, prélature personnelle), quel autre type de reconnaissance ecclésiale rendra suffisamment compte de la variété multiforme des charismes originaires (p. ex. cohabitation de couples mariés avec enfants, de clercs et de consacrés des deux sexes)?
Notons que le droit ecclésiastique reconnaît la consuetudo, enracinée dans le sensus fidei du Peuple de Dieu, qui est une forme de participation directe à l'édification de l'Église, et qu'on pourrait traduire par «charisme communautaire». Des questions demeurent: elles concernent, par exemple, la faculté de recevoir des voeux publics et la faculté d'incardiner des prêtres (voire même de les former dans des séminaires propres). Rappelons que l'Église, réalité complexe, est à la fois charismatique et institutionnelle: le charisme, terme oublié par le législateur ecclésiastique, est un des deux éléments constitutifs de l'Église (l'autre étant l'institution: Parole et Sacrement). Ceci a des conséquences pratiques dans les relations entre communautés institutionnelles (paroisses) et communautés charismatiques, au niveau de l'Église locale. Le danger d'institutionnalisation (et de cléricalisation) est partout présent. -P. Detienne, S.J.