Dans l'intéressante collection «Vatican ii pour tous», le
sujet de l'oecuménisme, traité par le plus approprié des auteurs,
se présente en trois parties, à commencer par l'omniprésence du
thème dans tout le Concile (et les embranchements que
furent Dei Verbum, le subsistit
in de Lumen gentium puis son chap.
marial, le décret Dignitatis humanae sur la
liberté religieuse, capital). Ensuite seulement est présenté le
décret Unitatis redintegratio sur l'oecuménisme
proprement dit, où l'on repart des positions bien antérieures au
Concile, avant de parcourir pas à pas les trois chap. du document.
Enfin, une esquisse de la réception du Concile par «cinquante ans
de dialogue oecuménique» se propose en deux vagues: d'une part, la
réception par le peuple de Dieu (avec les dialogues théologiques
officieux, où figure évidemment le Groupe des Dombes), d'autre
part, la réception kérygmatique et pastorale (gestes symboliques,
dialogues bilatéraux, nouveaux accords dans la foi, notamment la
déclaration luthéro-catholique sur la justification). Un bilan est
tiré, pour finir, où l'on peut lire que «le chemin qu'il nous reste
à parcourir sera sans doute plus difficile que celui qui a
déjà été franchi. Les décisions les plus redoutables sont encore
devant nous» (p. 117-118), avant un précieux conseil: «il ne
faut pas mettre en concurrence les deux dialogues
interconfessionnel et interreligieux» (p. 122) et une dernière
salve: «ce qui nous manque encore c'est un niveau plus avancé
de conversion…; la deuxième chose qui nous manque,
c'est la décision« (souligné par l'A., p. 128).
- N. Hausman scm