Pour M. Chiodi, vivre c'est espérer. L'espérance est à la fois immanente et transcendante, et la transcendance renvoie à un absolu qui, pour les chrétiens, est un don divin, une promesse de résurrection fondée sur celle du Christ. C. Vigna, pour sa part, explique que le corps est objet de liberté pouvant être utilisé pour la vie ou pour la mort, pour le bien ou pour le mal. G. Angelini affirme que la vie est sacrée et que seule la grâce peut conférer un sens à la vie, ce qui fait sursauter les partisans du laïcisme. Si l'on veut dialoguer avec eux, il faut repenser la vie de façon radicale afin d'arriver un jour à un accord assez précis sur les perspectives à considérer. Faute d'un accord moral en Occident, il reste à s'entendre d'abord sur la conscience morale dont la réalité elle-même commence à être niée.
Étant donné l'absence de consensus culturel et moral suite à l'individualisme et au scepticisme, le chemin sera long pour aboutir à une bioéthique en accord avec la théologie. Il convient donc de repartir de l'anthropologie, la psychologie-psychanalyse, la phénoménologie et la philosophie pour parvenir à un terrain d'entente avec les non-croyants sur les valeurs et la morale avant d'introduire valablement la théologie dans le débat éthique. La route sera longue et ardue. - G. Leclair.