L'ouvrage, fruit d'un colloque organisé fin 2017 par l'Académie
catholique de France (son président, P. Capelle-Dumont, en
signe la préf.), est introduit par le Card. P. Turkson
(Dicastère pour le service du développement humain intégral) sous
le triple signe de la maison (oikos) comme lieu
d'oecuménisme (l'humilité dialogique), d'économie (aussi inclusive
que possible) et d'écologie (à l'encontre d'un anthropocentrisme
mal compris). Pour honorer l'intention poursuivie par la doctrine
sociale de l'Église d'éclairer par la lumière de l'Évangile
les choses toujours nouvelles (rerum
novarum) qui se présentent dans le champ social, les auteurs
abordent des thèmes transversaux : le principe de subsidiarité
(C. Delsol et E. Gabellieri), la théologie politique
(B. Bourdin et F. Louzeau), les droits de l'homme
(J.-P. Machelon et Y. Flour) et les nouvelles formes
d'esclavage (M. Sanchez Sorondo), puis des problématiques
spécifiques : la mutation des entreprises (M. Bon et
B. Roger), les transformations du travail (P.-Y. Gomez et
J. Bichot), la finance (P. de Lauzun et J. G.
Hüllsmann, avec une critique - trop ? - forte de ce
dernier à l'égard des interventions des pouvoirs publics en ce
domaine), l'écologie (B. Saugier et F. Revol, avec un
débat entre eux sur le contrôle de la démographie), et les
migrations (G.-F. Dumont et D. Lecaillon) ; J.-Y.
Naudet, président de l'Association des économistes catholiques,
évoque en conclusion le relativisme, le numérique et le
court-termisme. Nourri par la réflexion des derniers papes,
l'ouvrage propose à nos contemporains une vision de l'homme qui
pourrait donner un peu plus de chair aux abstractions que le
libéralisme a créées dans le tissu social en oubliant que la
personne humaine se définit aussi par ses liens. -
X. Dijon s.j.