Peu avant le colloque des 21 et 22 novembre 1996, destiné à
commémorer le centenaire du décès de Mgr d'Hulst, dont voici les
actes, Fr. Beretta avait admirablement préparé la tâche des
participants grâce à son «portrait d'un intellectuel» (cf. NRT 120
[1998] 513). Les intervenants au colloque ont en quelque sorte
approfondi chacun l'une des multiples activités du prélat ou l'un
des aspects de sa personnalité: Cl.Bressolette, «Mgr d'H., premier
recteur de l'institut catholique de Paris»; Fr. Beretta, «Mgr d'H.,
les Congrès scientifiques internationaux des catholiques et la
question biblique»; F. Laplanche, «La question biblique au temps de
Mgr d'H.»; P. Colin, «Apologétique et controverse»; X. de Montclos,
«Le Ralliement: intentions de Léon XIII et réactions françaises»;
J.-O. Boudon, «La pensée et l'action politiques de Mgr d'H.»; D.-M.
Dauzet, «Mgr d'H., directeur de conscience»; G. Bedouelle, «Mgr
d'H., prédicateur de Notre-Dame»; C. Langlois, «Mgr d'H.,
'gentilhomme et prêtre'»; P. Poupard, «Mgr d'H., fondateur de
l'Institut catholique de Paris, et le renouveau culturel de
l'Église de France».
En fin de lecture, on ne peut que souscrire au propos de C.
Langlois soulignant que ce colloque avait été «d'une grande densité
et d'une belle qualité» (p. 271). À notre avis, deux qualités
méritent d'être mises en évidence. D'une part, les communications
permirent vraiment de cerner le type d'intellectuel que fut Mgr
d'Hulst. Il ne fut pas un «chercheur» à la Loisy ou à la Duchesne.
Ne pourrait-on dire qu'il fut un «essayiste», capable de comprendre
les problématiques les plus complexes, d'en saisir les enjeux, et
d'opérer un authentique discernement sans pour autant pouvoir
entrer dans les solutions les plus techniquement élaborées? Autre
qualité du volume: il introduit très finement à tout le contexte et
aux premiers débats de la crise moderniste. Un seul regret:
l'absence d'un index onomastique. - B. Joassart, S.J.