Deus escreve direito por linhas tortas.
Etiam peccata.
C’est par ces deux épigraphes que le célèbre dramaturge Paul Claudel ouvre son Soulier de Satin (1929)1 : « Dieu écrit droit avec des lignes courbes » ; « Même les péchés ». Les deux mots latins attribués à Augustin – Etiam peccata (même les péchés) – sont ailleurs présentés par Claudel2 et traditionnellement compris comme un ajout explicatif, une glose d’Augustin à Rm 8,28 : « Tout concourt au bien » ou « Dieu fait tout concourir au bien », tout, même les péchés.
Cette épigraphe au Soulier de Satin a étonnamment provoqué durant les années 1950, parmi les meilleurs spécialistes français d’Augustin d’Hippone, la production de plusieurs études contradictoires sur l’attribution à ce dernier de l’expression « etiam peccata » ainsi comprise comme une glose de…