Les grands remous médiatiques dans lesquels l’Église de nos pays se trouve emportée ont au moins le mérite de nous rendre circonspects. Ces abus en tous genres (sexuels, psychiques, spirituels) – qu’il faudrait d’ailleurs mieux différencier – nous invitent sans aucun doute à revisiter nos processus de formation et de discernement, et c’est bien ce qu’attestent depuis un certain temps les publications de nos instances les plus officielles, qu’il s’agisse des conférences épiscopales ou des supérieurs majeurs ; ces documents sont fondés sur des études très autorisées, en lien nécessaire avec les législations civiles de nos États, elles-mêmes de plus en plus précises. Mais comment tirer profit d’un séisme qui a détruit presque jusqu’aux racines la relation de confiance somme toute naïve dont beaucoup nous honoraient, qu’ils soient croyants…