L’un des piliers de la foi chrétienne est la conscience de la dépendance de l’homme envers son Créateur. Cette conscience a toujours disposé l’être humain à entrer dans la logique de l’engendrement et dans l’acte de donation de soi à autrui. Cela implique des moments de risques et même d’échec compte tenu des limites et de l’état « d’incomplétude1 » qui caractérise la nature humaine. Ces limites, loin d’être des obstacles dans ce processus de don de soi et d’accueil de l’autre, ouvrent plutôt l’homme à une dimension qui le dépasse et le connecte à une réalité que Paul Valadier nomme « exceptionnelle humanité2 ». La vision philosophique du mouvement transhumaniste voit au contraire dans ces limites des signes d’inhumanité auxquels il faut remédier grâce aux fruits du développement exponentiel des technologies postmodernes. Le but…