La réforme liturgique voulue par le concile Vatican ii fut, et demeure en bien des cas, pour le moins problématique. Notre hypothèse est que les errements divers auxquels la réforme a donné lieu pour faire droit à « la participation pleine, consciente et active » (Sacrosanctum concilium 14) des fidèles s’inscrivent dans un même et unique paradigme, que ce soit dans la quête frénétique de formes nouvelles ou d’un raide retour aux anciennes. Nous espérons que l’analyse de ce paradigme auquel tous adhèrent, plus ou moins consciemment, mais dont tous sont prisonniers, devrait permettre une compréhension renouvelée de l’ambition conciliaire. Ce paradigme est l’œuvre du xiiie siècle.
En matière de théologie liturgique, le xiiie siècle occidental n’est plus focalisé sur le problème du réalisme eucharistique. Depuis les condamnations de Béranger…