Anni di Francia. 2: Agende del nunzio, 1949-1953, éd. Ét. Fouilloux
A.G. RoncalliHistory - reviewer : Bernard Joassart s.j.
Disons d'abord qu'à partir de 1949, la position du prélat est plus confortable que durant les premières années de sa nonciature (cf. NRT 127 [2005] 342). Entre autres, en 1949, il est même parvenu à faire nommer Mgr Feltin au siège de Paris, alors que ce dernier avait été menacé de faire partie du train des démis au lendemain de la guerre. Et pour le reste? Finalement, on en arrive à se dire qu'au milieu d'un univers politique relativement agité et d'un monde religieux bien différent du sien d'origine, Roncalli a navigué doucement et est comme resté à distance. Il n'est en tout cas jamais devenu le «patron» de l'Église de France, pays qu'il visite abondamment tandis que la République se montre complaisante à son égard. Les motifs d'inquiétude ne lui manquent pas: communisme, progressisme chrétien, prêtres ouvriers, réactions à Humani generis… Mais de là à intervenir d'autorité, il y a un pas que le nonce ne franchit pas, en dépit de ses préférences plutôt conservatrices ou son scepticisme devant des expériences qui ne le convainquent guère. Les dernières années parisiennes lui sont toutefois profitables d'un autre point de vue: une meilleure connaissance des milieux internationaux, notamment du fait de sa charge d'observateur du Saint-Siège auprès de l'Unesco établie dans la capitale française.
En attendant la traduction française annoncée par les Éditions du Cerf qui ont publié il y a peu la première partie des Agendas parisiens de R. (cf. supra), on ne peut que saluer à nouveau la minutie du travail mené à bien par É.F. - B. Joassart sj