Ce n'est un mystère pour personne qu'à la suite de la Révolution
française, l'Église a dû réviser sa manière d'être inscrite dans la
vie du monde. Elle est passée d'une attitude fondamentalement
défensive, voire franchement hostile, à une attitude plus
encourageante et même motrice, sans pour autant renier ses propres
principes. Cet ouvrage n'est pas une «traditionnelle» histoire de
la doctrine sociale de l'Église, prises au sens large. Il s'agit
d'une suite de «portraits» de personnalités qui, tout au long des
deux siècles concernés, ont précisément marqué de leur empreinte la
réflexion et l'action de l'Église dans le domaine social. Un des
intérêts de cette étude vient de ce que l'A. appartient au monde
anglo-saxon: si bien sûr, Lamennais, Lacordaire, Montalembert,
Ozanam, Maritain et Mounier trouvent leur place, on rencontre
également des personnalités aussi importantes que l'Irlandais D.
O'Connell, Manning, Sturzo, Michael Collins et Eamon de Valera,
Dorothy Day, Adenauer, Romero et Walesa, sans oublier le
«contre-exemple» que fut Mgr Benigni au début du XXe siècle, qui
sont parfois un peu trop oubliées du monde francophone.
L'index final - à la fois analytique et onomastique - rendra
certainement d'appréciables services. Malheureusement les rares
notes bibliographiques sont souvent difficilement déchiffrables. -
B.J.