Désirant répondre au désir de
Benoît xvi dans Verbum Domini, la CBP
cherche, sans prétendre à une synthèse, à approfondir ce que sont
l'inspiration et la vérité de l'Écriture sainte. Sa réflexion est
menée en se mettant à l'écoute de ce que Dieu lui-même en dit dans
l'Écriture, de l'intérieur de la foi qui s'exprime dans la liturgie
de l'Église. Le document se divise en trois parties. Les 2
premières, qui abordent respectivement l'inspiration et la vérité,
ont une structure similaire. Après avoir recueilli l'enseignement
du Magistère, il est montré, à travers l'AT puis le NT,
« comment les écrits bibliques attestent leur propre
provenance divine » (p. 5) et « rendent témoignage à la
vérité de leur propre message » (p. 62). Pour l'inspiration,
le but n'est pas « de démontrer le fait même » (p. 6)
mais de clarifier le concept. Deux critères sont choisis pour
étudier la provenance divine : la foi et la révélation.
Par vérité de l'Écriture, étroitement liée à
l'inspiration, la commission entend ce qui est « en relation
avec notre salut » (p. 63). Le document étudie la vérité
salutaire exprimée dans chacun des textes choisis,vérité qui
culmine en Jésus-Christ, Parole de Dieu, la vérité sur Dieu.
Chacune des 2 parties se termine en recueillant les fruits de ces
riches études bibliques. La CBP y souligne la dimension trinitaire,
christologique et ecclésiale de l'Écriture et débouche chaque fois
sur l'importance de sa canonicité. La 3e partie
aborde quelques défis d'interprétation, à savoir les questions
soulevées, d'une part, par l'approche de la vérité de l'Écriture à
partir d'un autre point de vue que la foi - celui de l'historien -
et, de l'autre, par des textes concernant la violence et la
situation des femmes. Le document s'achève en soulignant l'aspect
christologique de l'inspiration et de la vérité, leur détermination
canonique, la multiformité et l'historicité des expressions de la
vérité et les principes herméneutiques qui en découlent. - B. de
Baenst