L'université de Douai fut fondée en 1562 pour lutter contre le
protestantisme. Très tôt, à côté du clergé séculier et des
autorités municipales, les jésuites (et les bénédictins) y
occupèrent une place prépondérante, en particulier au sein de la
plus importantes des Facultés, celle des Arts, qui ouvrait les
portes à ses consoeurs de médecine, droit canonique, droit civil et
théologie. Tout au long de son histoire, cette institution fut
ballottée par quantité de «heurs et malheurs»: elle devint entre
autres l'un des champs de bataille des jansénistes, évincés par
Louis XIV au profit des jésuites. Sous le gouvernement autrichien
l'établissement connut un long et lent déclin.
L'A., qui connaît fort bien l'histoire de l'institution douaisienne
(mais il faut bien avouer que le lecteur éprouve parfois quelque
peine à suivre l'exposé), relate ici les péripéties de la seule
Faculté des Arts, qu'il complète par une esquisse d'une géographie
et d'une sociologie historiques des maîtres et des étudiants. -
B.J.
