Organisierte Barmherzigkeit und Seelenheil. Das caritative Sozialnetzwerk im Bistum Münster von 1803 bis zur Gründung des Diözesancaritasverband 1916
M. Wagener-Esser
History
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reviewer :
Wavreumont
Après des études en éducation et psychologie, l'A., femme mariée,
obtient un diplôme en théologie, enseigne à la Faculté catholique
de Munster et fait des recherches sur les organisations caritatives
allemandes, ce qui lui a permis de présenter cette thèse sur
Charité organisée et salut des âmes. Le réseau caritatif dans le
diocèse de Munster de 1803… à 1916. En supprimant les ordres
religieux, la Révolution française avait créé une rupture dans
l'organisation charitable catholique. L'A. étudie précisément la
façon dont le réseau caritatif s'est reconstitué en Allemagne et
plus précisément dans le diocèse de Munster. Tout d'abord, quatre
congrégations caritatives se sont réinstallées dans le diocèse -
Soeurs de la charité, soeurs de la Providence, Soeurs soignantes du
Tiers-ordre franciscain et les Soeurs de Marie-Madeleine Postel -
ainsi que deux groupements de laïcs: sociétés de Saint-Vincent de
Paul et sociétés de Sainte Élisabeth. Puis un réseau caritatif
s'établit lentement dans tout le diocèse pour répondre à l'énorme
besoin social du début de l'industrialisation. L'A. centre son
attention sur trois doyennés représentatifs et compare les réseaux
et les organisations laïcs et religieux dans le diocèse, puis dans
trois régions de celui-ci. La naissance et l'expansion dans le
diocèse même des Soeurs Clémentines occupe 140 pages et conduit à
une étude approfondie cherchant les motifs qui poussaient les
jeunes filles à entrer dans les congrégations caritatives.
La dernière partie du volume s'occupe de la création de l'Union
caritative allemande (DCV), plus communément connue sous le nom de
Caritas, fondée par Lorenz Werthmann dès 1895, à l'exemple des
protestants. Quant à l'Union caritative diocésaine de Münster, elle
date de 1916. Mme Wagener attribue un rôle essentiel à ce mouvement
caritatif dans l'acquisition du bien-être actuel en Allemagne.
Dans sa conclusion, elle souligne que ces organisations et ces
congrégations furent favorisées par le climat social du XIXe s.
Tout commença ponctuellement, dans le désordre et c'est le réseau
social qui poussa à l'union des efforts. Ce ne fut pas un plan
concerté par l'Église, mais une réponse aux besoins des gens. Si,
au début, l'aide financière vint de riches bienfaiteurs, elle
arriva ensuite peu à peu de la masse des gens. L'intégration du
réseau social dans la DCV se réalisa lentement et avec des accrocs,
car cette dernière voulait changer les structures pour adopter une
administration plus moderne et calquée sur l'organisation de
l'Église, ce qui a d'ailleurs accru l'influence de l'Église sur le
réseau social.
Après une bibliographie divisée en sections, un supplément offre 22
tableaux de statistiques et une dizaine de cartes. - W.W.