Dominicain, l'A. nous avait déjà donné un ouvrage sur le
p. Teilhard en 2005. Il nous en propose aujourd'hui un
portrait dont l'intérêt, comme le dit Patrice Franceschi dans la
préf., est de revivifier une pensée en train de s'éteindre. Mais
comment pourrait s'éteindre la pensée d'un « aventurier
spirituel » ? En tout cas, avec le p. Jacques
Arnould, Teilhard apparaît admirablement vivant. Il fut un homme
qui se tient aux frontières, un explorateur, un bâtisseur d'idées,
dont la seule impatience était celle de partager. Il possédait,
selon son portraitiste, une prodigieuse puissance de sympathie et
d'amitié. Pas plus que l'aventure, l'écriture n'était pour lui une
fin en elle-même. Teilhard cherchait seulement à partager quelque
chose de sa réflexion philosophique, de sa démarche spirituelle, de
son expérience mystique. Dans La Messe sur le Monde,
nous confie le p. Arnould, se cache le secret de Pierre
Teilhard de Chardin : il aime le réel, le monde, les humains
parce qu'il croit pouvoir aimer Dieu en eux. -
H. Jacobs s.j.