« Meurt le personnalisme, revient la personne. » À ce mot de Paul Ricoeur, l'A. de ce livre pourrait opposer : « Le personnalisme doit revenir aussi. » La question fondamentale posée par cet ouvrage est : si la notion de personne doit avoir du sens, comment peut-on équilibrer le désir de reconnaissance universelle de chaque être humain et la revendication d'une singularité personnelle irréductible ?
Dans les 2 premières parties, l'A. déconstruit la définition idéaliste (soit leibnizienne, soit kantienne) de la personne. Mais au lieu d'abandonner cette notion, la 3e partie ouvre la quête d'une définition réaliste, à partir d'une lecture plutôt aristotélicienne et hégélienne. De ce fait, la personne devient un concept dynamique conditionné par ses contextes naturels et culturels mais, à partir des derniers, capable de choisir son chemin singulier. La longue citation mounierienne (p. 72-73) montre qu'il s'agit aussi d'un processus spirituel et éthique de liberté et de choix qu'on peut nommer « personnalisation ».
Être la personne que je suis est toujours aussi une responsabilité. La différence entre la liberté personnelle chez Sartre et chez Mounier est que ce dernier voit la personne dès son début liée aux autres personnes. Saisir cet « engagement » est sa responsabilité. De là, la personne engagée est ontologiquement comme éthiquement le fondement et la cible d'un personnalisme renaissant. - M. Kneer

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