Avec vigueur et compétence en sexologie, Thérèse Hargot dénonce les
illusions contemporaines de la « libération sexuelle ».
Les vraies questions de certains adolescents et adultes attestent
l'ampleur des peurs, des déchirements affectifs, du mal de vivre
présents dans la vie « ordinaire » d'aujourd'hui. Les
normes ont changé : elles ne sont plus morales, mais
socio-affectives. En philosophe, l'A. montre qu'il nous faut encore
« libérer la liberté » face aux nouveaux
conditionnements. Ses interpellations personnelles s'énoncent dans
l'abondance des questions face au « sexuellement
correct », dans l'énoncé des contradictions, dans les
ambiguïtés des actes posés et du langage commun. En conclusion
(p. 212), ne faudrait-il pas « qu'on (…) foute la paix
[aux jeunes] avec le sexe » ? Et, ajoutons-nous, qu'on
retrouve un langage anthropologique plus profond, un désir de
rencontrer les significations de l'existence, et sûrement qu'on
regarde Celui qui s'est fait homme pour nous et nous offre le sens
ultime de tous nos désirs. - A. Mattheeuws s.j.
