Des attitudes spirituelles apparaissent, qui sont lumières pour le lecteur: ne pas faire de la maladie une ennemie, déployer une énergie et un réalisme qui le situe «en dehors des catégories d'espoir ou de désespoir» car «être chrétien, c'est être dans la joie» (p. 55). Pourtant la souffrance est bien là: «unique», mais on «ne souffre jamais seul» (p. 57). Une capacité de réparties et d'humour qui «aimante» les relations avec tous. La lecture de «Jésus de Nazareth» le met aussi en amitié avec Benoît XVI et lui permet de suivre avec intérêt son voyage en France. Ainsi va la vie, avec les signes de mort qui prennent un poids de plus en plus important. Le corps est atteint, l'esprit parfois aussi, la confiance va et vient: elle est soutenue par sa famille et par la prière simple de ce jeune de 14 ans et par des chants: You'll never walk alone. Son carnet témoigne d'un attachement vif et spontané à Marie, la mère de Jésus. Sa vie familiale et le pèlerinage à Malestroit montrent son amitié avec Mère Yvonne-Aimée. Au moment où les médecins lui disent que le 4e traitement consécutif n'arrive pas à le soigner, il écrit à son évêque et lui confie son âme et sa foi: lettre émouvante, forte de confiance et d'abandon (p. 99-100). Ambroise entre enfin dans un coma dont il ne sortira pas. Témoignages et amitiés expliciteront ce qu'il avait écrit:
«On ne souffre jamais seul». Car le secret ultime de sa vie, il nous l'offre:
«Je ne serais pas allé loin sans Jésus». Avec Jésus, Ambroise est monté vers l'Amour éternel. - A. Mattheeuws sj