L’athéisme, qui caractérise la sécularisation actuelle, est-il ou doit-il encore être considéré comme un drame dans une société où il se donne le plus souvent comme un « fait » ? Dans un ouvrage de plus de 70 ans aujourd’hui (1944), Le Drame de l’humanisme athée1, Henri de Lubac ne tergiversait pas, comme l’exprime assez clairement le titre. Mais est-il encore possible aujourd’hui de tenir une telle position ? Ne manque-t-on pas le dialogue avec l’athéisme en le qualifiant d’emblée de dramatique, en le réduisant, au fond, à un choix tragique2 ?
Bien qu’elle déborde ce cadre, notre réflexion est partie de l’interrogation d’Emmanuel Falque formulée dans la Métamorphose de la finitude : « Y a-t-il un drame de l’humanisme athée3 ? » Cette question se propose, à l’intérieur d’un christianisme assumé et d’une démarche philosophique bien…
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