Martin Lutero sviluppa una comprensione del Vangelo in cui la libertà e la servitù indicano la stessa realtà - la relazione tra Dio e l'essere umano - da due prospettive diverse e complementari. Le nozioni di libertà e servitù, affrontate da una prospettiva sistematica, sono esse stesse polisemiche e le loro articolazioni variano a livello antropologico, teologico, soteriologico, politico ed etico. Il Vangelo fonda la libertà di coscienza liberandola dalla servitù del peccato e rendendola contemporaneamente prigioniera dello Spirito di libertà. La libertà si realizza nel servizio.
La question de la liberté est centrale chez Martin Luther (1483-1546) en tant qu’elle s’impose à lui dans son expérience religieuse : il n’est donc pas libre de traiter de la liberté[1].
Cette expérience religieuse, on le sait, commence par prendre la forme de la colère de Dieu qui s’abat sur le pécheur et soumet sa conscience à une angoisse du salut dont, malgré une vie de moine irréprochable, il ne parvient pas à se libérer. Puis elle devient celle de la découverte, dans l’Évangile, d’une parole libératrice qui fonde la certitude de la conscience dans le don gratuit de la grâce.
Centrale, et même irrépressible, la question de la liberté l’est à tel point qu’elle influe sur la graphie de son patronyme, qui est originellement « Luder » mais qu’il change progressivement en « Luther » à l’époque de la controverse sur les indulgences, en…