Notre article précédent (NRT 141, 2019, p. 177-188) exposait les différentes interprétations d’Ez 37 par Jean Calvin. Nous voudrions à présent confronter son art interprétatif avec celui de saint François de Sales. D’entrée de jeu, il faut reconnaître que l’évêque de Genève ne nous offre pas une œuvre exégétique aussi fournie que le réformateur de la même ville1 : le génie du premier s’est déployé sur le plan de la théologie spirituelle, avec une exceptionnelle pratique de la direction individuelle ; le génie du second est avant tout spéculatif, avec la conscience d’offrir à sa communauté une « somme » pour l’édification d’une nouvelle théologie. Tous deux cependant furent de grands prédicateurs, et c’est là un domaine commun qui autorise la comparaison.
Ne cherchons pas chez François une théorie originale d’interprétation de…